ESCLAVAGE MODERNE EN






  Les enfants victimes du travail minier

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Les enfants travailleurs de Potosi



Le programme de Médecins du Monde à Potosi, ville perchée sur les plateaux andins boliviens à près de 4000 m d’altitude, a débuté en 2002 à la suite de l’interpellation de l’ONG par une anthropologue amenée à travailler avec les ouvriers de la mine pendant plusieurs années. Il nous a  paru rapidement opportun de construire un programme à partir de la problématique du travail des enfants et des adolescents.

     Cette intervention s’inscrit dans un contexte politico-économique national très délicat, comme en témoignent les récents évènements survenus à El Alto et les menaces de démission présidentielle.

     D’un  passé prestigieux, placé sous le signe de l’exploitation des mines d’argent du Cerro Rico, il ne reste à Potosi qu’une forte tradition minière désormais tournée vers l’exploitation bien moins rentable de l’étain ainsi que l’indicible charme de ses vieilles bâtisses de l’époque coloniale.

     


Le travail des enfants


en Bolivie…

Sur un plan juridique, la Bolivie a signé en mars 2000 la Convention internationale des Droits de l'Enfant adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1989. Cette Convention protège les enfants contre l'exploitation économique. Elle demande aux Etats signataires d'adopter une législation fixant un âge minimum au travail des enfants (14 ans pour la Bolivie) et les protégeant de conditions de travail trop dures. En pratique, le désengagement de l’Etat explique qu’on soit bien loin du compte, et même si on ne dispose pas de statistiques précises relatives à cette population par définition assez mouvante, le travail des enfants dès l’âge de 6 ans est une réalité très répandue qu’il est difficile d’ignorer en Bolivie.


… et à Potosi

Potosi n’échappe pas à la règle et comment le pourrait-elle en concentrant encore un peu plus de pauvreté que d’autres villes boliviennes. Parmi les «métiers » les plus répandus, on rencontre : des cireurs de chaussures, des vendeurs ambulants, des nettoyeurs de tombes dans les cimetières, des annonceurs de destination dans les transports en commun, les voceadores, des porteurs au terminal de bus, des employées de maison,etc… La tradition minière de la ville ajoute une spécificité, car de nombreux jeunes à partir de 13 ou 14 ans commencent à « descendre » dans la mine pour participer à son exploitation. Ils constituent d’ailleurs les premières victimes des nombreux accidents, souvent graves, qui surviennent dans la mine du fait de leur inexpérience de ce milieu hostile et de l’insuffisance criante de moyens de sécurisation dans les galeries.

Les motivations qui conduisent ces jeunes au travail sont diverses : nombreux sont ceux qui se trouvent contraints à travailler pour maintenir les ressources économiques du foyer déstabilisé par le décès ou le départ d’un père, projetés brutalement, bien malgré eux « support de famille » . Mais d’autres peuvent trouver dans le travail, une occupation, refuge à l’ennui, dans une ville où les activités récréatives destinées aux jeunes sont bien rares.


Quelle attitude à l’égard du travail infantile ?

L’attitude adoptée par MdM à l’égard du travail des enfants est une attitude qu’on peut qualifier de pragmatique : il s’agit de considérer ce travail comme faisant partie intégrante de la société bolivienne et d’engager avec des partenaires impliqués dans le champ social une réflexion sur ses déterminants pour aboutir, à terme, à la proposition d’alternatives.  Même si nous constatons quotidiennement les méfaits du travail infantile, nous n’en prônons pas pour autant l’éradication, tant cet objectif, certes idéal, nous paraît éloignés des réalités quotidiennes des enfants et plus largement de la société bolivienne.


Le Programme de Médecins du Monde


     Du diagnostic de santé…

Une ONG médicale telle que la notre, vise à appréhender les populations dans leur globalité au delà de la seule offre de soins, après en particulier une indispensable phase de diagnostic. La mise en place de ce programme a donc eu pour préalable, une très bonne connaissance du contexte tant au niveau national que local, ainsi que l’analyse des problèmes de santé jugés prioritaires, et enfin l’identification de besoins en matières d’intervention dont ont découlé nos objectifs d’intervention. Cette approche a été facilitée par la nature multidisciplinaire de l’équipe composée désormais exclusivement de boliviens. Au delà des mythes, parfois volontairement entretenus sur le travail des enfants, nous avons voulu préciser le profil de ces enfants travailleurs en menant une enquête auprès d’eux dans le quartier de San Cristobal où nous sommes implantés. Cette étude nous a permis de considérer que la majorité des enfants sont  travailleurs, même si cela recouvre des réalités bien différentes, et qu’il ne fallait donc pas se concentrer uniquement sur les enfants de la mine.

     …à la déclinaison d’activités

     Nos actions se répartissent schématiquement entre un versant médical et un versant social en fait étroitement intriqués.

Sur le plan médical, plusieurs ateliers d’éducation à la Santé sont menés auprès des enfants que ce soit dans des lycées, des écoles nocturnes surtout fréquentées par des enfants travailleurs qui tentent de poursuivre une scolarité, ou encore auprès d’éducateurs dans des garderies de la mine. Nous les dotons de trousses de premiers soins dont ils apprennent à se servir et qu’ils doivent ensuite gérer. Dans la mine, en collaboration avec un groupe de mineurs, nous conduisons une formation aux gestes d’urgence et à l’organisation de l’évacuation des blessés graves vers les hôpitaux de la ville. Parallèlement nous améliorons la prévention des accidents en finançant du matériel de signalisation ou de protection. Partant du constat que l’accueil dans les centres de soins primaires était souvent défectueux, tout particulièrement lorsque les patients avaient recours au préalable à la médecine traditionnelle, très répandue mais mal acceptée par les représentants du système de soins officiel, nous nous efforçons de diffuser de l’information sur le respect de l’interculturalité auprès des personnels de ces centres en échange d’un appui matériel.

Quant au versant social, il se décline notamment dans la création d’une structure d’appui au montage de projets des groupes de jeunes de Potosi, l’accompagnement des familles de mineurs dans les démarches d’accès à une couverture sociale. Il faut inclure également dans ce cadre notre action de lobbying auprès des institutions municipales pour retarder l’entrée des plus jeunes enfants dans une activité rémunérée.

Toutes ces actions sont envisagées d’emblée avec l’idée d’un passage de relais avec les partenaires locaux avec qui nous travaillons, qu’il s’agisse des groupes de jeunes travailleurs eux-mêmes, des écoles où nous intervenons, d’institutions municipales ou d’autres associations.  

     

L’action de MdM à Potosi doit se poursuivre jusqu’à la fin de l’année 2007. Au delà du bilan qu’il faudra tirer sur la pertinence de nos activités, nous espérons d’ici là pouvoir insuffler dans la société bolivienne et ses institutions une réflexion et une meilleure considération du travail des enfants et des adolescents axées sur le respect des droits de l’Enfant et la lutte contre toute forme d’exploitation, en nous gardant de tout assistancialisme.


Médecins du Monde est une association Loi 1901. Depuis sa création en 1980, Médecins du Monde s'appuie sur l'engagement de bénévoles et de salariés pour porter secours aux populations les plus vulnérables en France et dans le monde. (Source MDM)

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